Motetan Mamo | Guide

Guide

Saison 1

Épisode 1 — L’éducation
En 2005, L’UQTR, en partenariat avec le Conseil de la Nation atikamekw, mettait sur pied une cohorte spéciale pour former des Atikamekw au baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire. Les besoins en main-d’œuvre atikamekw sont immenses dans les écoles en communauté. Kim Flamand professeure à Manawan, nous explique les défis qu’elle a rencontrés pour terminer ses études à l’extérieur de sa communauté. Elle est un beau modèle de réussite, car elle permet aux enfants atikamekw d’être scolarisés dans leur langue. Marie-Claude Larouche, professeure de Kim à Trois-Rivières vient lui rendre visite en communauté afin d’évaluer le travail de son élève et d’échanger sur les défis de l’enseignement en communauté.

Épisode 2 — La musique
La musique est un élément majeur de la culture atikamekw. Plusieurs musiciens font dans la chanson à texte, le folk ou dans les chants traditionnels et tambours. Certains sortent carrément des sentiers battus et c’est le cas du jeune Louis-Philippe Moar qui a choisi la musique électro. Reconnu pour ses rythmes accrocheurs et entraînants le DJ intègre des chants autochtones à ses beats afin que sa musique témoigne des racines et de sa culture autochtone. Il rencontre celui qui l’a inspiré dans son travail, le réputé DJ Champion. Les deux artistes échangent sur leur métier respectif.Action sociale
Faire de l’intervention sociale dans une communauté comme Manawan ou en milieu urbain ce n’est pas la même réalité. Une autochtone et une Québécoise discutent de leur approche.

Épisode 3 — Action sociale
Faire de l’intervention sociale dans une petite communauté comme Manawan ou en milieu urbain comme à Joliette ce n’est pas d’être la même réalité. Les problématiques vécues par les personnes et leurs familles, si elles peuvent être les mêmes, n’ont pas toujours la même origine et les mêmes impacts. Par conséquent, la manière d’intervenir auprès des personnes ayant besoin d’aide peut être bien différente. Alice Echaquan, éducatrice spécialisée pour les services sociaux de Manawan rencontre Rolande Clément intervenante pour un refuge de femmes victimes de violence conjugale à Joliette. Les deux femmes échangent sur leur approche d’intervention qui doit être culturellement appropriée.

Épisode 4 — La politique
Les questions d’ordre politique sont clairement au centre des préoccupations autochtones. Les enjeux touchant la gestion du territoire, l’accès aux ressources naturelles et les redevances (entre autres) sont au cœur des débats depuis des années et c’est particulièrement vrai pour les Atikamekw. Un important colloque réunit la nation atikamekw à Opitciwan pour discuter de ces grands enjeux. Nous rencontrerons le nouveau Grand Chef de la Nation atikamekw, Constant Awashish, dans le cadre de ses fonctions, mais aussi de manière plus personnelle. Ce dernier rencontrera un ancien politicien chevronné, Gilles Duceppe. Il sera fort intéressant d’opposer leur vision du nationalisme, du territoire et de la politique, dans deux contextes nationaux fort différents.

Épisode 5 — Jardin communautaire
Le jardin communautaire de Wemotaci a été mis sur pied il y a quelques années. Cette année, la directrice du CPE Suzanne Chilton s’implique également dans le projet en développant un jardin pour les touts petits de la garderie afin qu’ils participent aux différentes étapes de la création d’un jardin, des semences à la récolte. L’objectif de l’organisatrice est d’encourager la population à mieux s’alimenter. Afin de développer leur expertise les organisateurs ont fait appel à Jacques Corriveau un horticulteur biologique afin de leur aider à bâtir leur projet au CPE. Monsieur Corriveau souhaite en apprendre davantage sur les Atikamekw et leur culture et encourager le plus de gens possible à jardiner. Il espère également que le projet de jardin communautaire de Wemotaci inspire d’autres communautés à faire la même chose.

Épisode 6 — Arts visuels
L’art visuel a toujours fait partie de la culture atikamekw. Les artistes d’aujourd’hui s’inspirent de thématiques ancestrales, mais revues au goût du jour. Avec l’artiste Eruoma Awashish, nous retournerons aux sources de ses inspirations, qui prennent racine dans sa communauté d’Opitciwan. Résolument contemporaine, Eruoma est également très attachée à la tradition et s’inspire des artisans de sa communauté. Elle fera ce retour aux sources avec l’artiste québécois de renommée internationale, Marc Séguin, dont la démarche artistique est très proche de celle d’Eruoma. Les deux artistes ont beaucoup de points en commun, en commençant par l’attachement au territoire, mais aussi dans les thématiques artistiques abordées. Leur rencontre créera nécessairement des discussions passionnantes sur l’art, les racines, la famille, le lien avec la terre.

Épisode 7 — Vivre en ville, la marche Motetan Mamo
Depuis quelques années, la communauté atikamekw de Joliette se mobilise, avec l’aide du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière, pour venir en aide aux personnes nécessitant des soins de santé prolongés et qui doivent, pour cette raison, quitter la communauté pour s’établir en ville. Richard Moar et le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière ont mis sur pied la marche Motetan Mamo (Marchons ensemble), une marche de Joliette à Manawan. Ils poursuivent deux grands objectifs : récolter des fonds pour les gens malades et faire connaître la réalité des Atikamekw qui vivent en ville. La députée du NPD du comté de Joliette, Mme Francine Raynault a appuyé les Atikamekw dans leur marche depuis ses premiers balbutiements et elle s’est liée d’amitié avec Richard Moar. Elle nous parle de l’importance de créer des ponts entre les Atikamekw et la population allochtone de Joliette.

Épisode 8 — Activité physique
Tout comme les jeunes Québécois, les jeunes Atikamekw ont un mode de vie sédentaire, ce qui a des impacts majeurs sur leur santé. Chaque année depuis 10 ans, le dynamique directeur de l’école primaire de Manawan Guy Niquay organise avec les élèves en difficulté un évènement visant à les faire bouger : Le défi est de taille : faire le tour du Lac Saint-Jean en vélo en trois jours. Les objectifs sont nombreux : faire comprendre aux jeunes les bienfaits d’un mode de vie actif, d’une bonne hygiène de vie et améliorer l’estime de soi. Cette année, les jeunes auront une motivation supplémentaire, car la cycliste olympique Lyne Bessette les accompagnera pendant leur parcours!

Épisode 9 — Pow Wow
Chaque année, le Pow Wow de Wemotaci accueille entre 2000 et 2500 visiteurs, des Premières Nations, mais aussi de nombreux Québécois. Pascale Boivin confectionne, répare et prépare les régalias qui sont portés par ses 7 enfants qui dansent au Pow Wow. Son fils ainé, Rykko, est un danseur et drummer (instigateur du groupe Northern Voice) reconnu par sa communauté, mais aussi sur le « circuit » des Pow Wow. Sylvie Mercier, directrice de la compagnie de danse Bourrask vient à la rencontre des membres de la famille qui se prépare pour le Pow Wow. Elle s’intéresse aux différents types de danses percussives, dont celles des Premières Nations à la transmission des cultures, aux danses et chants traditionnels ainsi qu’à la spiritualité.

Épisode 10 — Environnement
Marie-Soleil Weizineau habite la communauté Opitciwan. Biologiste de formation, elle est la seule spécialiste atikamekw dans son domaine. Elle s’intéresse aux différents enjeux environnementaux auxquels doit faire face la communauté : coupes de bois abusives, monoculture par les industries forestières, gestion des déchets, sols contaminés… Jérôme Dupras, un jeune et très dynamique spécialiste des questions environnementales (professeur à l’Université du Québec en Outaouais), mais aussi bassiste du très populaire groupe « Les Cowboys Fringants » viendra à sa rencontre. Jérôme est très intéressé par les Premières Nations et les enjeux environnementaux dans une communauté éloignée. Il se questionne notamment sur le défi que pose la gestion des déchets.

Épisode 11 — Services Policiers
Alys Quoquochi, policière de Wemotaci et Carlos De Angelis du Service de police de Montréal se rencontrent dans leurs milieux respectifs afin d’échanger sur leur travail. Le policier de Montréal, qui sert d’agent de liaison auprès de la communauté autochtone urbaine de Montréal, souhaite que cette rencontre lui permette de mieux comprendre la réalité des citoyens autochtones montréalais auprès desquels il doit intervenir dans son quotidien. À l’inverse, notre policière de Wemotaci est très curieuse de vivre la réalité d’un policier travaillant dans une ville aussi vaste que Montréal et de connaître les ressources disponibles pour les autochtones vivant dans la métropole.

Épisode 12 — Entrepreneuriat Scolaire
À Wemotaci, le directeur de l’école secondaire Nikanik, Pascal Sasseville Quoquochi, a lancé un projet d’entrepreneuriat scolaire pour les élèves les plus en difficultés de son école. Le but du projet est de permettre aux jeunes de développer des habiletés entrepreneuriales pour ensuite fournir des services à la communauté. À Saint-Jean-sur-Richelieu, Dany Brochu de l’école secondaire Marguerite-Bourgeois a initié un projet très semblable. Accompagné de ses élèves, Pascal se rendra à Saint-Jean-sur-Richelieu afin d’échanger avec les étudiants sur les différents projets offerts dans cette école. À leur tour Dany et ses étudiants se rendront à l’école secondaire de Wemotaci afin de voir d’autres types de projets d’entrepreneuriat scolaire. La rencontre créera un échange culturel intéressant.

Épisode 13 — Chasse
Alex Coocoo, chasseur atikamekw de Wemotaci et Luc Arnold, chasseur québécois se rencontrent pour discuter de leur passion commune, la chasse. Alex connait bien le territoire et les techniques de chasse traditionnelle atikamekw tandis que Luc se spécialise dans la chasse aux oiseaux migrateurs avec un chien rapporteur. Les Atikamekw n’ont jamais vraiment traditionnellement utilisé le chien dans un contexte de chasse et Luc ne connaît pas la chasse à l’orignal. Les deux hommes échangeront sur leur façon de chasser qui est totalement différente et aborderont plusieurs sujets. Apprentissages et plaisirs sont au rendez-vous!